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L'attaque au vitriol de François contre la curie romaine
Le pape François, lundi au Vatican, devant les prélats de la Curie à l'occasion de ses vux au gouvernement de l'Église.
Par Jean-Marie Guénois - 22/12/2014 à 19:44
« Narcissisme », « cur dur », perte des « sentiments de Jésus » La charge est d'une rare violence.
C'est plutôt une douche froide, et non des vux, que les employés de la curie romaine, tout comme ses plus hauts responsables, ont reçu lundi à Rome de la part du pape François, qui les recevaient pour une traditionnelle cérémonie de fin d'année, toujours marquée jusque-là par un caractère bon enfant.
Avec une voix grave et sur un ton très ferme le Pape a établi, en deux discours différents, un même diagnostic, celui des quinze «maladies» dont souffriraient ses collaborateurs, dont il a voulu établir «un catalogue» très précis qui n'a rien d'un portrait flatteur de la curie romaine.
Première maladie: «se sentir indispensable». C'est du «narcissisme» lance le Pape. Deuxième maladie: «l'activisme». Or, dit François, il y a «un temps pour chaque chose». Troisième problème: «l'empierrement spirituel» de ceux qui ont un «cur dur». Ils ont perdu «les sentiments de Jésus» et «deviennent incapables d'aimer». Vient ensuite «l'excessive planification», qui fait du pasteur «un comptable» qui ne laisse plus «piloter la liberté de l'Esprit saint». Autre difficulté: «la perte de l'harmonie fonctionnelle: l'orchestre fait alors du bruit» parce qu'il n'est pas en «communion» avec lui-même.
Sixième virus: la «maladie d'Alzheimer spirituelle» qui sévit chez ceux qui ont perdu «la mémoire de leur rencontre avec le Seigneur» et qui se laissent enfermer dans leurs «caprices et manies», devenant des «esclaves de leurs idoles, qu'ils ont sculptées eux-mêmes». Septième maladie: «la rivalité et la vaine gloire» guidée par la recherche des «apparences» et des «honneurs» au prix parfois d'un «faux mysticisme». Autre difficulté: «la schizophrénie existentielle», qui conduit à «une double vie» et une «hypocrisie typique du vide spirituel que des titres académiques ne peuvent cacher». La «conversion est alors urgente» lance François.
Neuvième maladie: «les bavardages, les conciliabules, les cancans». Ce «terrorisme du bavardage» ne s'exprime «jamais en face», mais «toujours dans le dos». Dixième pathologie: celle de «la divinisation des chefs», soit un «carriérisme» et une attitude «mesquine». Autre dénonciation: la «maladie de l'indifférence vis-à-vis des autres». Douzième plaie: «la maladie des têtes d'enterrement», notamment vis-à-vis de ceux que l'on considère avec «arrogance» comme «inférieurs», mais c'est une «sévérité théâtrale» qui a perdu tout «sens de l'humour». Treizième mal: «la maladie de l'accumulation» de biens matériels. Quatorzième étape de ce chemin de croix: «la maladie des cercles fermés». Enfin, dernière maladie, celle «du profit mondain, de l'exhibitionnisme», la «recherche insatiable du pouvoir».
Le Pape a également demandé « d'aller se confesser » avant Noël « avec une âme docile » pour retrouver « la joie »
Mettant ensuite, lors d'une seconde audience, sur le même plan «ceux qui travaillent sans se faire voir» - les «jardiniers, les balayeurs», ils forment une «mosaïque complémentaire» avec ceux qui occupent de hautes fonctions -, le Pape a exigé que tous placent le Christ au centre de leur vie. Il leur a également demandé «d'aller se confesser» avant Noël «avec une âme docile» pour retrouver «la joie».
François a d'ailleurs commencé ce second réquisitoire, implacable, adressé aux employés par un jeu de mot difficile à rendre en français mais qui résumait l'esprit de ses remontrances: «très chers salariés de la curie (dipendenti della Curia, en italien) - et non pas désobéissants de la Curie (non disobbedienti della Curia), comme quelqu'un vous a récemment décrits!»
Méditant sur la notion de «soin», qui consiste à «prodiguer du soin», mais aussi à accepter la nécessité de «se faire soigner», François, à propos de la curie, a pris l'image d'une mère de famille veillant «sur son enfant malade» et qui «ne regarde jamais la montre, ni ne se plaint jamais de ne pas avoir dormi et qui ne désire qu'une chose, c'est de le voir guéri à tout prix».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/12/22/01016-20141222ARTFIG00332-l-attaque-au-vitriol-de-francois-contre-la-curie-romaine.php
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